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    Invité
    Invité
    Mer 18 Avr - 16:27
    Morituri te salutant
    On lui a appris à ne jamais reculer, et que mourir dans l'arène pour le plaisir de la foule était la plus grande gloire que l'on puisse atteindre.
    Spartacus OST - In the arena ••• Son casque l’étouffait, son bouclier lui faisait perdre l’équilibre ; il fallait qu'elle se concentre car sa cible était toute proche. Le fouet siffle et fend l'air brûlant, mais Shamhat n'a pas peur. On lui avait appris que la peur était toujours constante, mais que l’accepter rendait plus fort. Lentement, les panthères commencent à décrire des cercles autour d'elle. Leurs griffes acérées ressemblent à du fer, leurs yeux comme les joyaux rutilants des enfers. L'odeur du musc animal se confond avec celle, plus métallique, du sang et d'autres humeurs moins nobles. Elle fixe les corps élastiques aux fourrures ténébreuses. Combien de temps depuis la dernière fois où elle avait joué le jeu du Bestiarus ? Les animaux sont plus redoutables que les Hommes, et pour cause : ils ne commettent aucune erreur d'émotion. Leur démarche est assurée, dominante... leurs attaques, parfaites. Aime-les-Lois craignait les bêtes bien plus que les Hommes. On sonne le cor, et les fauves sont finalement lâchés. Sous son épais casque hérissé de pointes, le Licteur sent la sueur couler dans ses yeux mais ses mains sont sûres sur son bouclier et son glaive. Ils sont là, à présent, homme comme animal : tout ces féroces guerriers ligués contre elle ! Qu'ils tremblent s'ils le peuvent, car le Licteur aujourd'hui se bat avec le désespoir en oriflamme.

    Elle hurle de tous ses poumons et se rue comme mille démons contre la première créature qui entre dans son champ de vision. Un pas sur le côté, et le gladiateur esquive une lance se plantant dans le sable. Son geste est précis, il ne tremble pas : la pointe de son glaive se fiche dans la gorge de son assaillant, qui meurt sur le coup avant qu'elle ne se retranche à nouveau derrière son large scutum pour ne laisser aucune ouverture. Elle relève les yeux rien qu'un instant pour apercevoir dans la foule la silhouette de ce diable de langue-de-Miel. Que les dieux l'emportent ! La colère la prend et elle rue contre un autre homme, le renversant d'un coup de bouclier pour le mettre en obstacle entre les fauves et elle. Langue-de-Miel l'avait trahie, et c'est un regard de haine qu'elle lui offre en luttant de toutes ses forces pour ne pas être tué ce midi. Le soleil au zénith heurte les morsures encore fraîches qu'a infligé le fouet à son dos, dans la toute première punition de sa vie. Elle ne porte qu'un pagne et ses jambières, pour demeurer mobile. C'est la colère qui la tient, loin de ce sens aiguisé des choses qu'elle a d'habitude. Et ses gestes sont sûrs, mais plus gourds qu'à son habitude. Que reste-il à un homme dont on a tout pris, et qui n'a jamais été libre ? Faire jouir le public, son seul et véritable maître. Faire gicler le sang sur le sable de l'arène, le recouvrir des viscères encore chaudes de ses adversaires ! Trancher la chair, écraser les dos, percer les artères. Que ressent-elle en cet instant ? Rien qui n'a besoin de mots ; elle est un homme trahi et à présent seul, sans son fils, sans son amie. Elle est un gladiateur. Elle fléchit mais ne tombe pas. Elle souffre mais ne meurt pas.

    Et ils sont là, ces pauvres amateurs que la terreur affole, le cœur étranglé par la liesse et la crainte. Ils crient, ils jurent, ils frappent sauvagement. Des querelleurs plus que des guerriers. Aucun ne vaut Akkhi Hure-Féroce. Pourtant chacun veut vivre et joue son rôle ; elle est tout comme eux. Eux qui se sont moqué d'elle quand le maître l'a puni a trente coup de fouet dans la cour, leurs regards tournés vers elle tandis qu'elle acceptait à genoux la punition qui lui était réservé pour avoir fait preuve d'insolence. Mais pourquoi le maître avait-ils cédé leur fils ? Ne valait-il à ses yeux que quelques fûts de vin ? Shamhat était venue s'enquérir de sa décision, mais avait fini par la discuter. N'était-ce pas leur fils ? Ne représentait-il réellement rien pour Fidèle-aux-Promesses ? La rousse s'était indigné, et son maître avait pris la mouche. Aime-les-Lois était son esclave la plus docile, celle qui ne le contrariait jamais. Celle qui faisait tout ce qu'il désirait, sans jamais objecter. Elle avait serré les dents sur le morceaux de bois et compté les coups, comprenant qu'elle devait à présent dire adieu au fruit de ses entrailles. Elle fixa devant elle avec orgueil, et pas une larme ne lui vint, car un homme ne pleure pas. Elle regardait devant elle avec colère tous ces gladiateurs moqueurs qui venaient assisté à sa chute. Shamhat Aime-les-Lois s'était fait punir pour la première fois de sa vie ; et ce ne serait pas la dernière.

    Un moment d'inattention à fixer dans la foule cet homme qui s'était joué d'elle et l'acier de la hache se plante dans son épaule, emportant un instant sa raison dans un long hurlement de douleur étouffé par son casque. Elle manque de trébucher mais demeure debout, titubant sous la force du coup. Autour d'elle, les gladiateurs sont mis en pièce par les fauves affamés. Sa tête est lourde du fracas des armes, des cris et des clameurs de la foule. Le sang chaud et épais coule le long de son épaule, et elle commence à perdre connaissance. Et pourtant le Licteur refuse de tomber à genoux. Il demeure droit sur ses jambes, fier et courageux. Les doigts raidis sur la courroie de son bouclier, Shamhat n'espère à présent plus rien d'autre que d'avoir une belle mort. Son cœur est lourd et son corps est lent ; elle ne peut pas gagner cette fois, et le sait. Son regard se lève vers Langue-de-Miel, aux côtés de son maître : bande de serpents à sornettes. Tous des menteurs. Akkhi avait un jour disparue et demeurait introuvable jusqu'à ce que Fidèle-aux-Promesses ne lui avoue qu'elle avait été échangé contre un rapide coursier. Et à nouveau Shamhat perdit un être cher, bien plus cher qu'elle ne voulait bien se l'avouer. Son maître lui avait dit que Langue-de-Miel était venu la réclamer pour commencer sa propre écurie. Quelle idiote elle avait été de sympathiser avec cette ordure ! Il n'avait fait que jouer avec elle et son amitié. Il n'avait fait que lui mentir !

    Shamhat serre les dents et tient contre vents et marrées. Elle ne mourrait pas couchée ou à genoux, mais affronterait la mort fièrement, pour qu'on puisse dire à Akkhi qu'elle avait vaillamment combattu et était morte avec courage. Ses bras faiblissent pourtant. Akkhi... la mort elle-même tremblerait si elle essayait nous séparer, mais des hommes l'ont pourtant fait. Akkhi, celle qui passait son temps à lui faire perdre le sien. Celle qu'elle disputait tout le temps. Akkhi Hure-Féroce, son amie. Celle qui réchauffait la froideur de sa vie de gladiateur solitaire. Celle qui lui valut des coups de bâtons dans les genoux et les coudes par les autres gladiateurs, prétextant que c'était à cause de Shamhat si cette dernière avait été échangée. Personne à part la rousse n'était dupe : le maître ne voulait pas que quelqu'un soit proche d'Aime-les-Lois. Akkhi avait été donnée parce qu'elle était devenue l'amie de Shamhat ; sa seule amie. Celle qui, peut-être, se souviendrait pourquoi le Licteur avait vécu et pourquoi il était mort. Pourtant Shamhat ne pleure pas. Elle fixe Langue-de-Miel et ferme lentement les yeux en comprenant maintenant qu'elle l'avait perdue et quel était le sentiment qu'éveillait cette fille dans son cœur.

    Adieu, mon amie. Elle ne le dit pas, car il n'y a pas de place pour la douceur dans l'arène, pas de place pour la faiblesse. Seuls les hommes durs et forts peuvent se dire gladiateurs. Et elle, elle tombe dans le sable à cause d'une inattention. Elle n'est ni dure, ni forte maintenant qu'on lui a retiré ce qui faisait d'elle un homme et non pas une bête. Elle s'est ruée en hurlant contre ses ennemis, blasphémant la déesse des Profondeurs qui l'avait maudite par la bouche ulcérée de ce vieux prêtre qu'elle avait croisé à la fête d'Humban. Elle n'était ni dure, ni forte car sa force, son fils, son amie, avaient disparus. Il ne resta que son corps échoué dans l'arène, alors que le dernier humain mourrait entre les griffes et les crocs des panthères aussi repues de chair et de sang que le public qui hurlait sa liesse. Elle n'avait pu tenir son engagement de mourir debout, face contre terre. Le Licteur venait de tomber. Était-il mort, à présent ?
    code by bat'phanie
    Anonymous



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