Les Kigallus (Ki-Ga-Lou, soit Enfants de Kigal) sont un peuple né de l'unification des peuples barbares des Kishs, Kossuths et Meyors par le conquérant Kigal "Langue-Rouge", il y a environ cinq cent ans. Ils traversèrent la mer pour rejoindre le continent oriental durant leurs expéditions. Grâce au métissage qu'ils ont toujours intensément pratiqué, leurs apparences sont très diverses et on y trouve des bruns comme des blonds, au teint allant de l'olivâtre au livide. Ils sont généralement de grande taille et portent les cheveux longs quelque soit le genre. Les Kigallus sont un peuple à la fois superstitieux et ouvert, craignant la puissance de leurs dieux mais distinguant par exemple quatre identités de genre : le plus important n'est pas l'identité sexuelle chez les Kigallus, mais l'utilité dans la société. Ils furent jadis des conquérants et des barbares assoiffés de sang détruisant la culture et l'identité des vaincus, mais ont été assagis par les peuples qu'ils ont soumis comme les Arallus. Pour autant, beaucoup de Kigallus demeurent des guerriers et les clans qui forment leur élite soulignent bien ce fait. La mode Kigallu est colorée et gaie, avec beaucoup de bijoux et les ornements de cheveux sont très répandus chez tous les genres.

Les Arallus (Ha-Ra-Lou, soit Fils d'Aral) formaient un empire qui dura presque mille ans. Ils sont les descendants des Hommes d'Urug, la Première Cité du continent et on leur doit l’invention entre autres de l'écriture et des chiffres mais aussi de l'irrigation et de l'astronomie. Reconnaissables à leurs cheveux noirs, leur teint entre l'olivâtre et le noir d'ébène et leur culture du tatouage que n'ont pas les Kigallus, les Fils d'Aral ont des yeux allant du noir charbon au bleu azur. Les hommes portent le plus souvent la barbe, parfois longue et nattée, et les cheveux attachés ou rasés. Ils aiment les tenues sobres et pratiques là où les Kigallus sont plus ostentatoires. Ils ont intégré les notions de genre de Kigallus en échange de la restitution de leurs dieux principaux, dont Uddäy, dieu du Savoir et de l'Intelligence et Zura, la déesse de l'Aurore. En effet les Arallus furent vaincus par les Kigallus il y a de cela un peu moins de cinq cent ans et ces derniers tentèrent de détruire leur culture et leur identité mais cela se solda par une surprenante alliance de culture plutôt qu'une destruction unilatérale. Malgré des tensions bien normales issues du passé, les deux peuples ont appris à cohabiter même si les Kigallus ont pris le pouvoir.

Les Tunguzs (Toun-Gouz) sont des guerriers nomades venant de l'extrême-orient. Peuple fier, habités par des croyances chamanistes et toujours sur les routes, leur culture complexe est célèbre pour leur talent d'archers et de cavalier mais aussi leur musique (ils sont très réputés pour leurs cithares à deux cordes dont raffolent les Kigallus, par exemple) et plus spécifiquement leur étrange chant venant de la gorge. Le sentiment de liberté est très important pour les Tunguzs : ils préfèrent mourir que d'être privés de leur liberté. Ils sont de petite taille (même les hommes), plutôt massifs, les yeux en amandes et les cheveux sombres et très raides et le teint pâle. Ils aiment se vêtir de peaux d'agneau, ou de soie pour les grandes occasions. Les Tunguzs portent également des turbans et des chapeaux en fourrure de renard. Leur mode de vie en yourte est nomade pour soutenir en permanence les grands troupeaux de chevaux, de vaches, de moutons ou de chèvres. En général, ils se déplacent par groupes de deux ou trois familles dans les steppes herbeuses, au plus une famille dans les déserts et il y a occasionnellement de grands rassemblements, lors de tournois et de fêtes mais la chose est plutôt rare. Le peuple en lui-même est plutôt désuni, les tribus dirigées par une aristocratie guerrière souvent en conflit l'une l'autre. Ils passent parfois en Kur-Kigal sans s'y établir, bien que cette dernière décennie ait vu beaucoup de campements Tunguzs demeurer plusieurs années en place proche de la capitale.

Les Dayaks (Da-Yak) sont un peuple esclave de celui des Arallus, ancienne peuplade barbare ayant été vaincue par ces derniers à l'âge d'Or de l'Empire d'Aral. Les termes Dayak et Esclave sont donc synonymes à Kur-Kigal. Leur statut s'apparente à celui de serfs : attachés à la terre, ils sont la propriété du pays et sont prêtés aux particuliers, vivant chez eux. Initialement originaires de la même contrée que les peuplades qui donnèrent naissance par leur unification aux Kigallus, les Dayaks ressemblent à ces derniers : une peuplade métissée dont les prénoms sont variés, mais ne portant ni honorifique (sauf si leur maître leur en donne un, ce qui est rare), ni nom de famille. Ils vivent dans les quartiers des esclaves de leurs maître ou sur leurs terres en famille : les enfants d'esclaves Dayaks sont esclaves tout comme eux. Ils ne peuvent être affranchis mais la religion Kigallu exige de les traiter du mieux qui soit, car la conduite d'un maître ne doit jamais être déshonorante, en théorie. Leurs vêtements et apparences dépendent de leur affectation (esclave de cuisine, de compagnie, esclave d'un chef de clan, esclave public employé dans une carrière ou comme bûcheron...) mais aussi du statut de leurs maîtres et de leur richesse.