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    Clan
    Bilqis Petit-Cœur
    Sam 19 Jan - 23:24
    http://kurkigal.forumactif.com/t644-bilqis-la-chair-le-sang#6123 http://kurkigal.forumactif.com/t657-bilqis-ce-qui-ne-nous-tue-pas-nous-rend-plus-forts#6306
    Clan
    avatar
    Bilqis Petit-Cœur du clan de la Lune.
    Si t'as rien à dire, fais comme moi : ferme-la.
    Bien le bonjour, je m'appelle Bilqis mais on me surnomme Petit-Cœur. J'ai 35 ans, je suis une kigallu du Clan de la Lune. Dans la vie, je suis ancien chef mercenaire, mais j'ai aussi été détenue à l'île-prison de Yurth pendant six ans et côté cœur et orientation sexuelle, sachez que je suis mariée à une femme aujourd'hui décédée et que j'aime les individus forts, quelque soit leur sexe. Je suis également défini(e) comme de genre Inanna Shu'aru mais que j'ai longtemps été Enlil Shu'aru.


    Caractère

    Petit-Cœur s'ennuie vite, et son cœur est nomade. Son regard morose - qui ne s'éclaire que durant la chasse - atteste d'un naturel sombre et chagrin qui crée autour d'elle une aura d'antipathie certaine. Elle ne cherche pas à communiquer et le silence est ce qu’elle sait faire de mieux, puisqu'elle ne parle habituellement simplement pas si bien que la moitié du peu de gens qui la connaissent la pense muette. On ne la trouve ni gaie, ni aimable mais fort est d'admettre qu'on la reconnait par sa ténacité sur tous les plans ; un trait de caractère qui fait d'elle une femme qui peut être appréciée pour sa solidité. Dotée d'un certain sang froid lorsque les conditions l'exigent, Petit-Cœur arrive à garder son calme dans les situations de crise, reste impassible et essaye un maximum de ne pas laisser transparaître ses émotions afin d'adopter le comportement adéquat et de prendre autant que possible la bonne décision - ce qu'elle ne fait pas systématiquement, après n'est-elle qu'un être humain. Ce comportement dur et inflexible peut donner l'impression que la rousse a un véritable cœur de pierre mais c'est pour elle la meilleure façon de demeurer objective. C'est aussi la raison de son honorifique, Petit-Cœur : les prêtres qui l'ont ainsi nommée la voyaient comme une enfant manquant d'empathie, distante et fière plus que de raison. Certes Bilqis est fière, nul doute là dessus ; elle est mue par une étrange double nature entre indifférence et haine qui la pousse souvent à agir comme un automate sans cœur et se rebeller l'instant d'après, prise d'emportements homériques. Elle est tout et rien, elle est le froid polaire et le volcan en éruption, le blanc et le noir. Elle est sans nuances, sans juste milieu. Elle aime comme elle hait : le plus intensément du monde, sans aucune médiocrité dans ses sentiments. Doté d'une forte personnalité - ou d'un mauvais caractère, selon les points de vue - c'est quelqu'un de fort, on s'accorde à le dire. Mais ce n'est pas tout, car ce n'est qu'une façade qui cache une nature à contre-courant et qui ne jure que par la liberté, bien plus que la force.

    La rousse fuit les relations avec autrui et préfère les animaux aux humains, les trouvant plus sincères et plus dignes de confiance. Elle est inapprivoisable, âpre, un peu rustre, impavide, ombrageuse, misanthrope et mal dégrossie. On lui reproche souvent son goût pour la solitude mais elle explique que c'est simplement qu'elle est "plus accoutumée à ses défauts qu’à ceux des autres". Avec elle, il est difficile de prévoir ou d'intriguer car elle se complaît dans les relations carrées et simples qui lui permettent de profiter pleinement de la vie sans la complexifier inutilement, cartésienne ne se laissant par distraire par des choses futiles malgré un caractère bilieux. Se fiant à son bon sens, lentement mais sûrement, Petit-Cœur fait généralement fi de ce qui l'éloigne de sa réalité. Les angoisses métaphysiques n'ont pas d'emprise sur la rousse et elle ne se tracasse pas à propos du changement, préférant persévérer dans l'attente ancrée dans la matière. Pourtant, elle est aussi jalouse et soupçonneuse de nature, aimant les choses de la vie avec un soupçon de goût de la possession. Sa promptitude à accumuler aussi bien les sentiments et les rancunes la rend capable de fortes colères. Épicurienne, c'est une bonne vivante qui profite des bons côtés de la vie sans se soucier du lendemain, parfois avec excès, attirée par la beauté et par les plaisirs simples. Elle est également comme une onde de choc qui renverse tout sur son passage sans considération pour les dégâts et les pertes, se trouvant partout à l'aise, partout un peu chez elle, disant souvent : "je suis chez moi partout où je pose mes armes", adage personnel qui met en exergue beaucoup d'aspects de sa personnalité. Autant dire que le raffinement n'est pas pour elle : ce que Bilqis veut, Bilqis prend. Les hommes, les femmes, elle va les chercher et les prend, preuve en fut que son unique épouse.... elle l'a enlevée car elle lui plaisait, et l'a épousé parce qu'elle en avait envie. Cet aspect de son comportement rejoint une nouvelle fois son honorifique et atteste surtout d'une nature sans-gêne et manquant en effet d’empathie. Il lui arrive en outre de brutaliser les gens qu'elle aime car ses sentiments sont souvent en rapport avec son envie d'admirer ses proches : elle ne pardonne rien, n'excuse personne et refuse en bloc toutes les pirouettes qu'ils pourraient lui offrir dans les situations fragiles. Elle essaye de se modérer, mais uniquement lorsqu'elle se rend compte de son attitude, ce qui n'arrive pas systématiquement.

    Petit-Cœur est une canaille, une fripouille née. Une partie d'elle est affreusement malhonnête et s'adonne volontiers à l'escroquerie et l'intimidation pour parvenir à ses fins puisque c'est la force - physique comme de caractère - qui domine ses rapports avec autrui. Un peu soldat, un peu brigand de grand chemin, la vie n'a pas été tendre avec elle et l'a forgé à coups dans la gueule en l'obligeant à la débrouille. Frappant rapidement, tout devient une arme improvisée entre ses mains car elle donne priorité à l'efficacité plutôt qu'au style. Ainsi, feintes vicieuses et coups-fourrées sont dans ses habitudes. Non, elle n'a pas d'honneur, et frappe dans le dos, jette du sable au visage, vous donne des bourrade avec l'épaule afin de vous désarçonner quand elle ne provoque tout simplement pas pour vous pousser à l'erreur. C'est une guerrière brutale au style autodidacte, ayant pour la majeure partie d'entre elle appris ses feintes et bottes d'elle-même, héritées de son ancien style de vie criminel. N’attentez pas de beaux combats avec elle, ou de grands sentiments : Petit-Cœur se bat quand l'obligation se fait sentir, et toujours pour tuer ou tout du moins mutiler. Elle a également le travers d'être une joueuse compulsive, ses soldes s'étant souvent retrouvées englouties parles dettes de jeu, l'obligeant à se livrer à des extractions peu nobles comme le racket de commerçants sur la place du marché, principalement. Elle aime également bien boire pour se détendre de temps en temps mais a l'alcool plutôt mauvais... Petit-Cœur est l'incarnation de son honorifique, loin d'être une brute au grand cœur : elle est tout simplement un brigand que la vie a éduqué à la dure, et qui sait se salir les mains pour se mettre à l'abri, elle et ses proches. Elle tue sans sourciller si la nécessité le demande, ne regrette pas ses actes passés et n'hésite pas à intimider, soumettre, brutaliser, voler ou saccager s'il le faut. Qu'attendiez-vous ? C'est un voyou, un soldat ; une canaille que la prison de Yurth n'a pas pu changer, bien au contraire...

    Physique

    Petit-Cœur est ce qu'on appelle une beauté sauvage. Son regard à la fois farouche et perçants passe d'une chose à l'autre sans jamais s'attarder mais il est évident que la jeune femme observe tout avec un grand soin, une grande méticulosité. Son visage a l'air pourtant un peu poupin a le vocabulaire du chasseur - du prédateur même - qui ne manque rien de ce qui se passe et préfère observer plutôt que de s'investir. La lippe épaisse souvent retroussé sur une moue maussade, il est évident que Petit-Cœur semble être une personne grave et sérieuse qui s'ennuie vite. Le maintien dégagé et sûr d'elle, elle plastronne le plus souvent la poitrine en avant, s'offrant des airs hautains et difficile à approcher, toute prête à mordre celui qui la dérangerait. On ne s'y trompe pas : cette femme est une louve. Sa démarche est souple, et sûr, et silencieuse. Elle glisse plus qu'elle ne marche, et attend toujours le bon moment pour agir, ayant cette mauvaise habitude de paraître et disparaître sans un bruit. Là où elle se trouve, la jeune fait sait remplir l'espace de sa présence même si elle ne dit rien, et n'agit pas ; il est difficile de l'ignorer, quand bien même elle n'est pas tant remarquable. C'est une impression diffuse autour d’elle, une aura subtile de commandement ; cette femme-là sait se faire entendre, diriger des soldats, s'assumer son existence sans jamais ciller. Elle a bonne mine, avec une santé de fer et un physique qui aurait pu être athlétique si elle n'avait pas été si petite et trapue - Bilqis ne mesure qu'un mètre cinquante. Elle est en effet plantureuse, très en rondeurs avec de larges cuisses et une poitrine aux seins lourds et ronds, petite et pourrait-on dire, potelée. Ses formes rondes et pleines font par ailleurs souvent tourner la tête des hommes, ou tout du moins ceux émus par la féminité carnassière qui n'est pas sans rappeler l'image qu'on peut se faire de la rousse Gula, déesse chthonienne et féroce de la chasse. On dit souvent de Petit-Cœur qu'elle incarne l'épitomé de la beauté féminine Kigallu puisqu'elle ressemble à l'imagerie populaire de Terre-Mère-Humide : une rousse trapue, solide et à l'air farouche, avec une santé de fer et forte comme un bœuf.

    Ses longs cheveux roux couronnent son front en une crinière indisciplinée qu'elle n'a jamais cherché a dompter, appréciant l'apparence inapprivoisé qu'ils lui donnent. Le visage rond et la lippe épaisse, la lèvre inférieure est traversée d'un labret dont la cheville se termine par une perle de culture et qui est un des rares bijoux qu'elle porte, avec deux amulettes religieuses : une étoile de Gula et un pendentif abimé représentant un avatar humain de Khalkha, d'ailleurs. Son visage un peu poupin semble bloqué dans une expression maussade ou boudeur, n'exprimant pas grand chose en définitive. Cependant quand elle vous regarde, il y a quelque chose dans ses yeux, dans son attention silencieuse mais particulière qui se pose sur vous. Avec, Petit-Cœur vous perce, vous sonde, vous met à nu ; elle vous tranche et vous saigne d'une œillade, sans dire un mot, avant de repartir comme elle était venue. S'il est vrai qu'elle a un certain charme, Bilqis ne l'étale pas vraiment et préfère les vêtements amples et pratiques quand elle ne peut être tout simplement nue car très loin d'être pudique, elle apprécie de se battre et chevaucher comme au jour de sa naissance. Gula étant sa déesse tutélaire, elle est une chasseuse sauvage qui ne se conforme pas aux codes et va le plus naturellement du monde avec son corps nu : la honte et la pudeur ont été inventé par les Hommes, alors que la nudité quant elle, est divine selon Petit-Cœur. Lorsque le froid est trop saisissant, la jeune femme se couvre de fourrures de léopard ou de loup qu'elle tanne elle-même et vous ne la verrez jamais pieds nus, car elle chemine beaucoup à pieds. Bilqis a totalement absorbé la culture tunguz, de son arc à son style vestimentaire : elle porte uniquement des vêtements traditionnels tunguzs comme les bottes ladakhies reconnaissables à leurs bouts pointues, des larges sarouels sous de simples deels traditionnels aux couleurs discrètes. Elle se bat à deux sabres, un grand dao Tunguz et un tulwar Arallu court.

    Mon Histoire


    bilqis ⧖ La chair & le sang. 190127094411285170


    Les vrais vaincus de la guerre, ce sont les morts.

    « Comment voulez-vous que ne périsse pas celui qui par un aveugle égoïsme,
    voudra lutter seul contre les intérêts réunis des autres ? »


    Un enfant aux airs de chat sauvage et au regard mauvais jetait des pierres à son petit frère, depuis les branches du grand arbre qui trônait au milieu de la cour du domaine familial. Son rire éclaboussait l'air d'un éclat cruel tandis qu'elle partait se cacher de la vue des adultes, s'inventant des histoires de conquêtes et de chasse. Bilqis n'avait jamais été proche de ses parents, enfant libre et indépendant qui préférait courir la lande plutôt que de passer du temps avec ses proches. Elle s'affranchit très tôt de l'affection des autres, car tous les humains la dérangeait ; il n'y avait que lorsqu'elle était parmi la meute de chiens de chasse de la famille, dans le joyeux chaos de jappements, que la petite se sentait à sa place. Quand elle avançait en silence, le vent dans ses cheveux, à l'affût des proies rabattues par la meute. Un arc en main, grande bête parmi les chiens domestiques, elle était un animal humain qui mordait pour le plaisir dès qu'elle se sentait coléreuse. Elle se considéra comme un garçon dès sa plus tendre enfance et exprima bientôt le souhait de devenir Ourson de Gula pour honorer cette déesse qu'elle décida comme étant la sienne, et qu'elle servirait avec abnégation, bien que pas toujours avec docilité ; le sacrifice d'elle-même ne lui faisait pas peur, mais l'enfant chérissait avant tout la liberté. Bilqis rejoint le temple de Terre-Mère-Humide dès qu'elle eut sept ans, et y demeura bien après sa Nuit Voilée où les prêtresse de la déesse lui donnèrent l'honorifique de "Petit-Cœur" car manquant cruellement d'empathie, elle ne s'émouvait jamais pour le destin d'autrui.

    Dix ans au temple de Gula firent de Petit-Cœur un être dur aux intérêts restreints et qui ne respectait que la force, physique comme de caractère. Beaucoup de petites filles désirèrent se poser comme rivales face à l'Enlil, mais ce dernier était une véritable bête de compétition : rapide et endurant, écoutant le vent comme personne, il avait hérité de l'aptitude légendaire du clan de la lune pour l'usage de l'arc et sa force physique développé lui permettait de bander de grands arcs comme des arcs composites tunguzs. A la chasse, Bilqis demeurait invaincue dans sa promotion. Les tensions montaient entre les novices et Petit-Cœur rossa quelques Oursonnes, ce qui lui valut de longues nuits en isolement ; mais jamais la rousse ne regretta le moindre coup : chacune de ses sauvageries, selon elle, servait Gula, était son fait car la déesse n'aime que la liberté et malheur à celui qui n'était pas d'accord. Ce fut peut-être en raison de cette philosophie extrémiste qu'on ne lui proposa jamais une place de prêtre au sein du temple, ou peut-être parce que tous sentaient le vent de liberté gonfler le cœur de Bilqis et l’appeler de ses vœux. L'année de ses dix-sept ans l'Enlil quitta finalement le sein de Terre-Mère-Humide pour retourner sur le domaine familial car elle avait été appelée suite à la naissance de sa dernière petite sœur, Pritika. L'enfant était né hundra mais cela ne semblait pas enchanter leur mère, ce qui laissait Bilqis perplexe. Mais plus encore, ce fut la fugue de son cadet Cherche-les-Ennuis qui la mit dans une colère noire, se promettant de retrouver ce lâche pour le rosser et lui apprendre les responsabilités.

    Pourtant Petit-Cœur ne fit pas mieux : après seulement quelques mois parmi sa famille, elle sentit l'ennui s'infiltrer en elle comme un poison lent, et décida de quitter le domaine à la recherche d'une vie qui lui convenait : une vie d'aventure et de liberté. Elle prit le plus robuste des petits tarpans du haras familial et partit sans se retourner, chevauchant à travers la lande vers le vaste horizon qui fut alors son seul repère dans la vie. Les premiers mois ne furent qu'errance et chasse, survie sans autre motif que la survie elle-même, découverte de paysages infinis ; elle découvrit la région d'Oonai en traversant le grand aqueduc de Nir-Nahal de nuit, troquant ses prises avec des trappeurs tunguzs avec qui elle demeura plusieurs mois pour apprendre leur art. Cette compétence obtenue, elle put tanner ses propres peaux et les vendre ou les échanger, mais ce ne fut pas tout : fascinée par la culture nomade, Petit-Cœur absorba littéralement la culture tunguzs, tissant de forts liens avec certains individus qui ne durèrent pourtant pas : six mois plus tard, elle repartit à l'aventure en abandonnant les quelques amis qu'elle s'était fait, éprise de liberté et de solitude avant tout. De part les sentiers et les grands chemins, la rousse chevauchait sans but autre que de décider à sa guise, mais aussi d'être en marge de la société. Durant une escale à Lelag-Leng, Petit-Cœur avait commença à faire des me nus travaux pour les autres. Passant de petits villages en fermes isolées, elle fit ce qu'elle savait le mieux faire : tout et n'importe quoi, avec une bonne dose de filoutage quand elle le pouvait. Une femme-à-tout-faire, réparant les clôtures, coupant du bois aux vieux, binant les champs des paysans ou s'occupant des bêtes contre le gîte et le couvert. Et quant elle pouvait, la jeune fille ne manquait que rarement d'emmener avec elle de petits souvenirs de valeur à revendre sur la route. Deux ans passèrent ainsi, à piquer les poules ou des oies de paysans trop naïfs pour vous avoir autoriser à dormir chez eux une nuit, à emporter un peu de l'argenterie en guise de souvenir. Il fallait bien donner à manger à son estomac.

    C'est à Koroba que l'existence Petit-Cœur changea pour toujours. Prise dans une bagarre de tavernes comme elle les appréciait, elle se fit remarquer par un grand Arallu sec et maigre du nom d'Appu qui vint la voir après la rixe - elle dormait dans l'abreuvoir à chevaux, à moitié assommée - pour lui proposer de l'engager dans sa bande de mercenaires. La rousse refusa en bloc et un combat s'engagea entre eux au terme duquel elle perdit une partie de sa liberté : goguenarde, elle promit son adhésion à la bande en cas de défaite, et Appu la mit au tapis sans difficulté. Sa fierté l'avait perdue, mais elle n'avait qu'une parole. Commença alors une vie d'âpres combats ponctuée de périodes de faste comme de disette, sans plus de bien ou de mal. Beuveries abondantes, avec réjouissances dignes de nobles... entre deux contrats pour de riches marchands, les Léopards, dirigé par Appu, s'excitaient la nuit, de joyeuse humeur, souvent grâce des libations un peu trop abondantes, courant l'argent, les putains et les plaisirs faciles et divers. Bilqis et ses comparses se conduisirent souvent en soudards et en pillards avides de rapines et souvent plus proche de la misère que de la gloire. Ils étaient mercenaires, souvent mal vus par la population et pour cause : massacres, mises à sac, vols et abus, incendies volontaire... rien de réjouissant n’était à attendre de leur passage. Il n'y avait pas d'ennemis, pas de méchants ou de gentils, juste des gens qui s'étripaient pour sauver leurs vies. Certains se battaient pour ça, s'autres pour la gloire. Petit-Cœur, elle, combattait pour elle, pour apprendre et pour vivre. Avoir enfin un sens à sa vie, avoir enfin du confort. L'Enlil rencontra à la faveur d'une excursion à Lelag-Leng une jeune femme Arallu du nom de Mensha, prêtresse itinérante de Zura ; cette dernière lui plut tant qu'elle s'introduit dans le logis familial de cette dernière qu'elle enleva de nuit, pour l'épouser de force et lui imposer une vie d'errance et de violence. La Kigallu fut recherchée pour ce kidnapping, et les portes de Lelag-Leng lui furent refusées. Tant pis.  

    Mais les Léopards se heurta finalement à un adversaire qu'aucune arme ne pouvait tuer : la syphilis, une maladie vénérienne qui faisait des ravages dans les milieux défavorisés et celui des soldats. Rimush et Shulgi, les frères d'Appu, décédèrent de cette maladie attrapée surement durant leurs relations sexuelles avec des putains, ou peut-être durant leurs rapines. Ils furent fauchés en plein champ de bataille par la maladie, rendus incapable de maintenir leur position qui consistait à couper les vivres d'une caravane opposée à celle d'un riche marchand pour qui ils travaillaient. Avec Mensha enceinte - la jeune femme se prostituait par choix, suivant le dogme de sa déesse - les difficultés s'enchainèrent si bien qu'Appu demanda au marchand le retrait de sa bande. Le message demeura sans réponse et ils se retrouvèrent à devoir faire accoucher la prêtresse sur le champ de bataille, durant une vie particulièrement rude où elle donna naissance à un enfant qui ne cria pas... ce soir-là Bilqis perdit son fils et sa femme, les enterrant comme elle le put dans un sol meuble, craignant que les charognards ne les déterrent facilement. La rage au ventre, elle quitta ce qui restait du groupe pour se diriger vers Lelag-Leng, la tête pleine de vengeance. L'Enlil s'introduit à la faveur de la nuit dans la demeure du marchand qui les avait abandonné, tuant plusieurs gardes dans le processus avant d'assassiner l'homme de sang froid. Elle ne chercha même pas à fuir les autorités, décapitant le traître et jetant sa tête sanguinolent dans la cour principal de la villa. Le massacre méthodique de la garde fit les gorges chaudes de la ville tandis qu'on mena la meurtrière à la terrible île-prison de Yurth pour purger une peine dont on ne lui communiqua pas la durée. Il était question de la faire croupir en prison quelques années avant de l’exécuter, ce qui lui allait très bien.

    Petit-Cœur aima confusément la vie en prison, appréciant au contraire de toute personne saine le calme du mitard, loin des autres détenus. Elle faisait exprès de rosser ces derniers afin d'être enfermée à l'écart, goûtant une solitude salvatrice. Pourtant, jamais Bilqis ne regretta ses actes, car ils étaient ce qui l'avait forgée telle qu'elle était à présent ; après plus de trente-deux ans à se définir comme Enlil Shu'aru, elle décida de revendiquer une féminité nouvelle, devenant Inanna Shu'aru. Ce qui n'était qu'un détail changea énormément de choses dans le futur, lorsqu'elle reçut une lettre attestant qu'elle était libre : quelqu'un avait payé sa dette en shekels, l’informant de l’exécution prochaine de sa mère. Son père étant décédé il y avait quelques années déjà et étant l’aînée... elle découvrit également les chefs d'accusation : Doigt-d'Or avait assassiné son mari, fait violer sa dernière fille et dilapidé la maigre fortune familiale car il était issue d'une noblesse paysanne. Sortant de l'île infernale et goûtant à nouveau le parfum de la liberté qu'elle pensait ne jamais sentir à nouveau, Petit-Cœur remonta la chaîne des Petites Dents jusqu'au domaine familial, qu'elle trouva dévasté : on avait vendu le haras et la maison familial était vide, et dans un état déplorable. Abasourdie mais pas défaite, la rousse se rendit alors à Shurug pour tirer cette histoire au clair, sachant que sa cadette était l'actuelle Haute-Prêtresse de Sabaoth.

    Mais l'ennui, c'était l'argent, le travail. A Shurug, personne ne connaissait Bilqis et c'était tant mieux mais les emplois honnêtes payaient mal, et lentement. Alors rapidement la jeune femme se fraya une place sur le marché de la ville, proposant sa protection aux marchands contre monnaie sonnante et trébuchante. Elle prélevait une somme chez les commerçants et en échange, elle rossait les voleurs et les fauteurs de troubles, mais se faisait également fort d'intimider la concurrence. Quand les temps étaient calmes, la rousse faisait elle-même du remue-ménage pour rappeler à ses "clients" qu'un malheur était si vite arrivé... quant aux mauvais payeurs et ceux qui refusaient sa protection, Petit-Cœur pillait voir détruisait elle-même les étals. Elle s'investit également dans le chantage simple, obtenant des informations incriminantes ou embarrassantes sur les pratiques de certains marchands ; une fois ses gains assurer, elle travaillait pour eux et leur évitant que des scandales ne deviennent publics en essayant d'éviter au possible de s'exposer à l'Œil-qui-Voit tout ; de toute façon, ce manège était comme tout ce qu'elle faisait, temporaire. Il lui fallait rapidement de l'argent pour se reconstituer un équipement et repartir à l'aventure.

    Mais avant ça, il lui fallait tirer au clair l'affaire de sa mère et donc rencontrer la Haute-Prêtresse de Sabaoth. Cette dernière saurait peut-être également où se cachait leur bon à rien de frère, Cherche-les-Ennuis, qui allait certainement les trouver dans très peu de temps...

    Et Vous ?
    Ours, 35 ans.

    Personnage sur l'avatar : Myron Alexius de Magi : the labyrinth of magic.
    Comment avez-vous découvert le forum ? Par erreur. ->
    Un petit mot doux ? Doux, et rien que pour vous. <3 (venez me dire coucou, je vous ferai des bisous.)


    Dernière édition par Bilqis Petit-Cœur le Dim 20 Jan - 0:28, édité 6 fois
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    Bilqis Petit-Cœur
    Date d'inscription : 01/01/2019
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    Asma Aimée-du-Sang
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    Coucou !
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    Asma Aimée-du-Sang
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    Bilqis Petit-Cœur
    Sam 19 Jan - 23:59
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    *lui fait un bisou*

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    Bilqis Petit-Cœur
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    Admin
    Amra Murmure-à-l'Océan
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    Admin
    avatar
    Félicitations !
    Me voilà validé(e) mon poussin !
    Maintenant que j'ai passé la première étape du forum, je m'invite à venir recenser mon avatar sur ce topic histoire que personne ne me pique ma tronche, faire mon petit journal ici même en suivant le modèle et si je cherche du rp, je peux poster une demande par ici ! Ceci étant dit, que je m'amuse bien sur le forum ! Laughing (lel)
    http://kurkigal.forumactif.com/t29-a-m-r-a-triste-elle-est-prete-a-tout http://kurkigal.forumactif.com/t42-a-m-r-a-triste-elle-fait-la-grimace#65
    Amra Murmure-à-l'Océan
    Date d'inscription : 06/02/2018
    Messages : 1098
    Age du perso : 20 ans.
    Métier : Hte-Prêtresse de Derketo.
    Thème : The Beast within ♫
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